Pourquoi faire une déclaration d’accident ?

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Plan de l'article

Que peut-il se passer en cas de déclaration tardive d’un accident du travail par l’employeur ? Comment réagir lorsque la caisse d’assurance maladie primaire demande des explications à la suite de la rédaction tardive d’une déclaration d’accident du travail ? Quelles sanctions peuvent être imposées à l’employeur ? Ce formulaire vous donnera toutes les informations pour éviter d’être sanctionné par la caisse d’assurance maladie primaire en cas de déclaration tardive.

Quel est le délai dont dispose l’employeur pour signaler un accident du travail ?

Aux termes de l’article L. 411-1 du Code de la sécurité sociale , « Un accident du travail, quelle que soit la cause, est considéré comme un accident du travail, pour toute personne causée par l’acte ou en relation avec le travail employé ou travaillant, à quelque titre que ce soit ou en quelque lieu que ce soit quel que soit le cas, pour un ou plusieurs employeurs ou entrepreneurs.

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‘ Avant de faire une déclaration, l’employeur doit vérifier que l’accident satisfait aux trois conditions cumulatives suivantes :

  1. l’ accident doit apparaître soudainement ou à une certaine date  ;
  2. l’ accident doit causer des blessures à l’organisme ;
  3. il doit y avoir un lien de causalité entre l’apparition de la blessure et le travail effectué par l’employé pour le compte de son employeur (par exemple, l’accident doit se produire à l’heure et au lieu de travail).

Si l’accident remplit ces 3 conditions, l’employeur dispose de 48 heures au plus tard (sauf cas de force majeure) pour le signaler à la caisse d’assurance maladie primaire dont dépend le salarié en lui envoyant une déclaration d’accident du travail (la déclaration peut être mis en ligne via le site www.net-entreprises.fr ou par correspondance en LRAR).

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Le calcul de cette période de 48 heures commence à partir de la date de connaissance de l’accident et prend en compte les jours ouvrables : les dimanches et jours fériés ne doivent pas être comptés (Exemple : un accident du travail se produit un vendredi après-midi, l’employeur aura jusqu’à le lundi suivant pour le contester).

Attention : lorsque l’employeur établit une déclaration d’accident du travail, il doit simplement répéter les explications données par le salarié ou le travailleur qui l’a informé de la survenance de l’accident du travail dans la partie relative à la description de l’accident. Il ne peut statuer sur la réalité de l’accident ni exprimer ses doutes quant à la nature professionnelle de l’accident, sauf en émettant des réserves motivées qui doivent être jointes sur une lettre distincte lors de l’envoi de la déclaration d’accident du travail (pour plus d’explications sur la sujet de réserves, consultez notre page « Que faire en cas d’accident du travail d’un employé ?  »).

Dans certains cas, l’employeur peut ne pas disposer de suffisamment de renseignements pour préparer la déclaration et peut avoir besoin de temps pour faire la lumière sur les circonstances qui ont donné lieu à l’accident (par exemple, si une enquête interne est en cours). Dans ce cas, la déclaration de blessure au travail, même incomplète, doit être envoyée dans les 48 heures à la caisse.

Et si l’employeur souhaite émettre des réserves mais a besoin de temps pour finaliser sa lettre de réserves motivées, il peut envoyer au fonds primaire la déclaration d’accident du travail tout en précisant, dans l’encart spécifique aux réserves, qu’il fait des réserves sur le caractère professionnel de l’employeur. un accident et qu’une lettre à cet effet lui sera envoyée dans les prochains jours.

Surtout depuis le 1er décembre 2019 et l’entrée en vigueur de la réforme de la procédure d’enquête sur les accidents du travail, les réserves motivées de l’employeur doivent être adressées à la caisse dans un délai de dix jours francs à compter de la rédaction de la déclaration d’accident du travail.

Enfin, si l’employeur n’a pas été en mesure de présenter la déclaration d’accident du travail dans le délai prescrit, il est recommandé de joindre à l’envoi de la déclaration d’accident du travail une lettre expliquant les raisons de cet envoi tardif (Exemple : si cette expédition tardive est due à un dysfonctionnement interne, expliquer à la caisse qu’une note de service a été émise afin de rappeler aux intéressés que les délais de déclaration d’accident du travail doivent être respectés afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise).

Écrivez ma lettre de réserve sur le caractère professionnel de l’accident

Le salarié peut-il signaler son accident en cas de refus de faire la déclaration ?

En cas de refus de l’employeur de faire une déclaration d’accident du travail , le travailleur blessé peut signaler son accident à la caisse d’assurance maladie primaire.

Il dispose alors d’un délai de 2 ans pour prendre les mesures nécessaires.

Dans la pratique, le salarié devra envoyer à la caisse d’assurance maladie primaire une déclaration d’accident du travail établie sur le formulaire prévu à cet effet. Une fois que le fonds principal aura reçu la déclaration, il enverra une lettre à l’employeur concerné pour l’informer et lui demander des explications.

Dès réception de la présente lettre, l’employeur doit faire preuve de diligence pour répondre au fonds principal. En particulier, il devra expliquer les raisons de son inaction, sous peine d’être puni pour absence de déclaration.

Un employé peut-il signaler un accident du travail sans que son employeur en soit informé ?

Comme nous l’avons déjà mentionné, un employé peut signaler un accident du travail et il a deux ans pour le faire.

Dans certains cas, un employé peut envoyer à la caisse d’assurance maladie primaire une déclaration d’accident du travail, mais un certificat médical initial délivré à l’égard d’un accident du travail (prescription de soins et/ou arrêt de travail) alors qu’il n’a pas enregistré de rapport d’accident du travail du travailler pour cet employé.

La caisse principale interrogera alors l’employeur afin de connaître ses explications sur l’absence de déclaration d’accident du travail , bien qu’elle ait effectivement reçu un premier certificat médical délivré à l’égard d’un accident du travail.

Comment l’employeur doit -il réagir ? Il doit expliquer à la caisse principale qu’il n’a pas été informé de l’accident par l’employé et qu’il communiquera avec lui pour obtenir sa version des faits afin de pouvoir régulariser la situation en rédigeant une déclaration d’accident du travail. En outre, il est important de mener une enquête interne pour vérifier si l’absence de rédaction d’une déclaration d’accident industriel est due à un dysfonctionnement interne ou à un manque de communication (par exemple, absence de déclaration).

Quoi qu’il en soit, il est recommandé de répondre immédiatement à ce type de courrier afin de montrer à la caisse principale sa bonne foi. En fait, les lettres qui sont restées sans réponse peuvent inciter le fonds principal à imposer des pénalités à un employeur qui ne se donnerait pas la peine de répondre.

Quelles sont les sanctions qui peuvent être infligées à l’employeur en cas de déclaration tardive ou de défaut signaler un accident du travail ?

Sanctions pénales

L’ employeur fautif peut être condamné à payer une amende allant de 750 euros à 3 750 euros (article L. 471-1 du code de la sécurité sociale).

Sanctions civiles

L’ employeur fautif peut être demandé par la caisse d’assurance maladie primaire de rembourser la totalité des prestations versées au salarié en raison de son accident du travail (article L. 471-1 du code de la sécurité sociale), ce qui signifie que l’employeur paie deux fois la coût de l’accident.

En effet, l’employeur remboursera à l’euro les sommes versées par l’assurance maladie du fonds primaire au salarié, et l’accident du travail sera inclus dans le calcul de son taux de cotisation AT (une pénalité supplémentaire est également prévue par l’article L. 114-17-1 du même code).

Dans pratique, une fois que le fonds principal connaît le montant total des prestations versées à l’employé à la suite de son accident du travail (pour cela, il doit attendre jusqu’à ce qu’il ne lui verse plus de prestations à l’égard de son accident), il envoie les détails des prestations versées à l’employeur et demande leur remboursement par chèque fait payable au comptable du fonds principal ou par virement bancaire (il joint une CRI pour le faire) dans un délai déterminé (habituellement un mois).

L’ incidence financière de ce type de sanction peut être importante, en particulier lorsque l’accident du travail de l’employé lui a causé des blessures importantes, a nécessité la prescription de nombreux arrêts de travail et l’octroi d’une rente si elle conserve des séquelles.

Exemple : la caisse d’assurance maladie primaire envoie une lettre à un employeur l’informant de la réception d’un certificat médical initial et demandant le transmission de la déclaration d’accident du travail. L’employeur ne répond pas à cette première lettre et oblige le fonds principal à lui envoyer des lettres de rappel. Enfin, l’employeur attend un dernier courrier de rappel pour répondre enfin au caissier.

Ce dernier décide de sanctionner ce comportement en se référant à l’article L. 471- 1 du code de la sécurité sociale et demande à l’employeur de lui rembourser la somme totale de 101 635 euros répartie comme suit :

  • l’ employé a été arrêté pendant de nombreux mois et a reçu une somme de 53 200 euros à titre d’indemnités journalières ;
  • le salarié a bénéficié d’avantages pour frais de santé d’un montant de 435 euros ;
  • le salarié a reçu une rente puisqu’il a un taux d’invalidité permanente partielle de 15 % d’un montant de 48 000 euros (montants donnés à titre d’exemple).

Les sanctions en cas de déclaration tardive d’un accident du travail peuvent donc être très importantes et le mot principal est de faire preuve de réactivité sur réception d’une lettre de la caisse d’assurance maladie primaire demandant la transmission d’une déclaration d’accident du travail et/ ou des explications sur le retard le signalement de l’accident. N’hésitez pas à vous accompagner par des avocats habitués à traiter ce type de problème afin d’anticiper d’éventuelles sanctions financières. N’hésitez pas à contacter un avocat du travail Cassius Avocats.

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